dimanche, octobre 28, 2007

L'image...

C'est compliqué à expliquer,"l'image"...Elle est intérieure dira l'artiste .Elle va donc s'enrichir avec les progrès spirituels de l'artiste,à condition qu'il en soit capable! J'ai eu un "Maitre"il s'appelait Ossip Zadkine.Il y a un musée Zadkine au 100 rue d'Assas à Paris.Allez-y!Il me disait:restez dans votre atelier,c'est là que pourrez créer votre univers!Ne sortez surtout pas,dehors il y a trop d'images.Pour lui,ce monde-là c'était l'extériorité:le frivole,l'apparence,le grime,la grimace.C'était une façon de voir ou de ne pas voir...Il me disait donc que ma "manière" était créée par mon intériorité.J'ai vu le monde entier et je n'ai jamais acheté un seul appareil de photos.Voir, pour l'inauguration du Musée d'Art Moderne,à Tokyo,tous ces Japonais compulsifs et mitraillant tout le monde avec leurs objectifs.Je me suis dit, qu'ils iraient loin mais pas pour la meme raison.C'était comme pour les Chinois des années soixante les documentaires sur les roulements à billes.Beaucoup de fraiseurs se sont formés au cinéma de quartiers.L'Art,c'est autre chose! On ne peut pas vivre à la vitesse du flash,du sourire crispé,à la construction de l'image édifiante...Je n'ai rien partagé,je n'ai pas fait d'album...Je pense au temps fugitif.Bien sur il y a le cinéma!Un soir au bal familial de la Mairie du quinzième arrondissement avec mon bel officier...quelqu'un s'approche de moi,il s'appelait Georges Arnaud.Il était accompagné de son épouse,une délicate et très belle russe,et de Catherine Dunham,une grande danseuse brésilienne qui l'accompagnait et dont la troupe jouait au Théatre du Trocadéro.Ils me dirent :"venez tourner un film qui s'appelle LE SALAIRE DE LA PEUR vous etes la personne qu'il nous faut.Georges Arnaud charmant ajouta,c'est moi l'auteur du livre!A cela je répondis comme une dinde de seize ans,"je n'ai pas de temps à perdre"!

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